Maison familiale des de Bouvignes
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Maison familiale des de Bouvignes

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 Une journée tranquille ?

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2 participants
AuteurMessage
Juliette

Juliette


Messages : 5
Date d'inscription : 26/06/2016

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MessageSujet: Une journée tranquille ?   Une journée tranquille ? EmptyDim 26 Juin - 5:02

Le coq venait de chanter l'avènement du soleil. Un soleil quelque peu voilé d'ailleurs tant les brumes de la nuit résistaient à l'appel de se retirer pour lui laisser place.

Soulevant une paupière encore lourde de sommeil, Juliette bailla à s'en décrocher la mâchoire et s'étira de tout son être...ce qui était une sorte de prestation puisque sa taille en grandeur équivalait presque sa taille abdominale. Juliette n'en avait cure de son physique. Dame ça faisait longtemps qu'elle avait renoncé à vouloir plaire aux hommes: elle avait le sien et ça lui suffisait amplement. Se mettant assise dans son lit campagnard, elle remonta l'édredon jusqu'à son menton, se gratta sans honte le ventre, baillant une nouvelle fois. Elle ouvrit à nouveau l’œil qu'elle avait fermé, l'obligeant à rester ouvert au moyen de deux doigts puis s'ingénia a ouvrir l'autre en lui envoyant des messages du genre silencieux...et en utilisant la force de deux autres doigts.

Finalement ils rendirent les armes et c'est encore tout embués de sommeil que les mirettes de Juliette laissèrent planer un regard lourd sur l'intérieur de leur demeure. Ici, l'espace était réduit: pas de nombreuses pièces, pas de grands et beaux meubles: la cuisine, la chambre à coucher et la pièce de vie faisaient partie d'une seule pièce...et c'était très bien ainsi !! La seule permission au modernisme était l'annexe que Pygaer avait fait construire derrière leur maison et qui contenait une sorte de guérite avec un siège dont le séant était perçé et directement relié au ruisseau qui coulait sur le terrain. Des sanitaires que Pygaer, enfin le Seigneur de Bouvignes appelait ça. Un peu plus loin, on trouvait un énorme baquet en bois, qu'ils étaient censés utiliser pour leurs ablutions et dont tant Juliette que Thorwald se méfiaient...des fois qu'ils se noient dedans hein, on ne sait jamais

Le coq chanta une seconde fois et Juliette se mit à le maudire, se promettant qu'un jour, oui un jour ce maudit coq serait le plus bel mets sur sa table...et ce n'est pas son Thorwald de mari qui la contredirait lui qui ressemblait davantage à un estomac sur pattes. Tournant la tête vers son homme qui ronflait du ronflement des justes, elle le regarda d'un oeil noir....Il osait dormir alors qu'elle était réveillée ?? Il allait voir ce qu'il allait voir.

Posant ses mains dans le dos de Thorwald et ses pieds boudinés sur les fesses de ce dernier, elle poussa tellement fort que ledit Thorwald se retrouva immédiatement hors du lit, à quatre pattes, se demandant ce qu'il se passait alors que sa femme l'apostropha "gentiment"


"Debout feignass..espèss d'outre à vin, d'estomac sur pattes, debout je te dis, c'est l'heure de prendre ton poste à l'entrée d'un domaine...des fois ke kékun vienne rendre visite au Maître, qu'on vienne lui faire une visite de courtoisie"termina-t-elle son oraison, en levant le petit doigt...aussi gros que tous les autres d'ailleurs, comme elle avait vu faire par certaines dââmes de la bourgeoisie

Satisfaite de sa blague, elle se leva, frissonnant dans l'air vif du mâtin...Elle fit une toilette qui rendit même honteux le plus misérable des chats qui pullulaient dans la région, se vêtit de ses oripeaux habituels et se mit à vaquer à ses occupations...en chantonnant. Il n'y avait pas si longtemps qu'elle s'était remise à chantonner...en fait elle avait recommencé à le faire lorsque Pygaer avait ouvert les yeux après sa longue, sa très longue maladie

Tout en chantonnant, elle jeta un regard en coin à son mari qui, allez savoir pourquoi, n'avait pas changé de position, depuis son "lever" assez brutal


"Hé Kwé, Thor, tu es changé en statue ? Tu veux servir de table ou quoué? Lève-toi paillasse, habille toi et file...Cht'amènerai ton petit déjeuner plus tard"

Ces mots - surtout les derniers - eurent le don de faire bouger le Thorwald en question. Se levant promptement, il enfila ses basques sur sa robe de nuit, jeta son pourpoint sur ses épaules, posa son casque espagnol sur sa caboche et tout en agrippant son hallebarde, il disparut sans demander son reste avec toutefois un dernier message pour son épouse

"Chuis pââti, Chuliett, chuis pââti, hunne hommelett et deux ou trwa fromach de chèèf ça defrait hâlé. Cheu t'émeu" lui cria-t-il en courant tenant d'une main son casque valsant dans tous les sens et de l'autre ses basques furieusement attirées par la gravité terrestre. Et la hallebarde me direz vous ? Ben, elle suivait, attaché qu'elle était par une lanière dans le dos de Thorwald et glissant sur l'herbe mouillée par la rosée, coupant ça et là les touffes d'herbes qui avaient la mauvaise idée de se mettre sur son chemin...Une sorte de tondeuse avant l'âge quoi... Ha oui...je ne vous avait pas dit que Thorwald était Germain ??
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Thorwald

Thorwald


Messages : 3
Date d'inscription : 26/06/2016

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MessageSujet: Re: Une journée tranquille ?   Une journée tranquille ? EmptyDim 26 Juin - 5:47

Après un "saut du lit" littéral, propulsé par l'aimable collaboration de sa tendre moitié, Thorwald - Thor pour les femmes et les amis - s'était donc retrouvé en position à 4 pattes sur le sol, se demandant pourquoi la jeune métisse qu'il avait rencontré quelques instants plus tôt et qui avait dansé pour lui toute la nuit en lui promettant monts et merveilles s'était soudainement transformée en monstre hirsute à la voix rauque et si caractéristique de son épouse

Puis il réalisa que son rêve, son si beau rêve, s'était évaporé en même temps que les bras langoureux de Yasmine autour de son cou et les lèvres pulpeuses de la jeune danseuse qui n'avaient eu de cesse de lui titiller le cou

Se relevant bon gré mal gré, il se mit lui aussi à s'étirer, tentant de s'écarteler en envoyant ses membres dans 4 directions différentes. Il bâilla longuement, éructant par le même occasion un bruit ressemblant à un croisement entre un chien en rut et un ours mal léché qui vient de sortir de son sommeil d'hiver

Une fois sa "gymnastique" matinale effectuée, il jeta un regard circulaire sur son domaine tout en affublant un léger sourire sur son visage. Tant de choses avaient changés depuis quelque temps: le retour à la vie de son cher Maitre, le retour des métayers dans les champs, les rires et les chants des paysans et des hommes d'armes du domaine, tous heureux de la "résurrection" du Maitre de céans

Se grattant la partie charnue de son être, il rentra automatiquement la tête dans les épaules lorsqu'il entendit gentiment vociférer sa Juliette, lui intimant l'ordre d'aller prendre son poste et lui promettant de lui apporter son petit déjeuner à son poste

Enfant malheureux dès sa naissance, il avait eu le bonheur de devenir le compagnon de jeu de Pygaer, ce qui l'avait sauvé de la misère et de la famine, son statut de camarade de jeu lui ayant donné un certain avantage, sinon un avantage certain, sur sa fratrie

Lorsque Pygaer avait été "vendu" par son père à un capitaine de marine, afin de lui forger le caractère, Thorwald avait suivi ce dernier. Ensemble, ils avaient vécu des années sur les navires, dormant sur le pont, se battant avec les rats pour un rabiot de nourriture, se réchauffant mutuellement lors des nuits froides...et se partageant équitablement les restes de nourriture trouvés par l'un ou l'autre. Oh bien sûr, il avait deux ou trois ans de plus que Pyg (surnom affectueux qu'il lui avait donné un jour lorsqu'il avait trouvé son ami en fâcheuse posture dans la cale, en train de se battre avec un cochon pour une pomme de terre et après l'avoir entendu grogner autant que l'animal..) mais ils étaient devenus au fil du temps des frères...

Depuis lors, ils ne s'étaient jamais quittés et lorsque son ami s'était subitement retrouvé malade suite à la disparition de la Maitresse Anabase d'une part et des outrageux messages envoyés par des rustres d'autre part, il avait eu peur...terriblement peur de voir son ami, son maitre..son frère même disparaitre à jamais

Pendant trois ans, il l'avait couvé, soigné, habillé, déshabillé, lavé, rasé; il lui avait donné ses médicaments à heure et à temps, il l'avait surveillé lors de ses crises, il l'avait même plaqué au sol lorsque Pygaer, fou de douleur, avait décidé d'en finir une bonne fois pour toutes...Le seul réconfort de Thor était son épouse, aussi folle de douleur que lui et les seules visites qu'il tolérait auprès de son maitre étaient celles de la jeune Linda, faisant la navette entre son lointain pays et le domaine ou encore la présence quasi permanente d'Arwenn, cousine de Pygaer et épouse de Zig...un homme que Thorwald n'avait jamais vraiment aimé. Mais comme il s'agissait du cousin de son maître, il avait accepté sa présence

Tout en marchant vers son lieu de travail, Thor ferma les yeux pour mieux se souvenir de ce jour béni des Dieux lorsqu'enfin Pygaer, après une nuit au repos calme, avait ouvert un oeil puis l'autre et avait posé son regard sur lui, souriant faiblement et soulevant doucement sa main gauche en signe de salut

Ce jour-là... et les suivants d'ailleurs, Thorwald avait sauté, dansé, crié de joie en embrassant - surtout - toutes les damoiselles visant sur les terres. Il avait parcouru d'une traite les lieues de distance entre le château des de Bouvignes et celui de la Vicomtesse Arwenn et lui avait crié ce simple message avant de partir annoncer la bonne nouvelle à la populace des terres.

Oui ces jours là avaient été mémorables...Enfin...c'est ce qu'on lui avait dit parce que lui...il ne s'en souvenait plus trop, au vu des nombreuses chopines descendues à la santé du maitre depuis lors... La seule chose dont il se souvenait, c'est d'avoir crié "Er ist zurück !! il est fifant Matame, il a souri a moi- Sa fa aller, faut fenir fite hein, faut tir sa à Linta" à la Vicomtesse en la voyant de loin et ensuite....le trou noir^^


Oui tant de choses avaient changé depuis ce jour, la vie reprenant son cours naturel. Bien sur, il y avait les impondérables: il ne verrait plus le beau visage de sa maitresse Anabase, il ne serait plus le témoin de leur complicité...il ne retrouverait plus non plus le sourire et le rire de Lyriss, gamine que Pygaer avait adopté et qui avait disparue un soir alors que Pygaer était au plus mal...Malgré de nombreuses recherches, personne ne savait où avait disparue la jeune fille

Thorwald et Juliette en avaient pleuré toutes les larmes de leur corps, cette gamine ayant comblé un vide pour eux Juliette ne pouvant pas avoir d'enfants

Alors qu'il marchait en silence, il entendit au loin les derniers bruits de l'énorme banquet offert par Pygaer à ses gens à titre de remerciement de leur travail

Le simple fait de penser à la nourriture le fit saliver et c'est en pensant à l'omelette ainsi qu'aux fromages que son épouse lui apporterait d'ici peu, qu'il reprit sa place habituelle dans le couloir, derrière la colonne, posant son fessoir sur un tabouret gémissant sous le poids et plaçant ses jambes à l'horizontale. Ainsi caché à la vue de tous, il fit glisser son casque sur ses yeux, fermant ses derniers afin de tenter de retrouver les tendres bras, la bouche pulpeuse ainsi que les autres atours de la danseuse Yasmine...des fois qu'elle soit encore dans les parages
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